vendredi 11 novembre 2011

Foule sentimentale


Bon, ça fait déjà.. non je ne veux pas compter, mais plusieurs mois que je suis ici, et je n’ai toujours pas parlé… des brésiliens ? Du fameux mythe des brésiliens séducteurs ? Entre nous, je peux vous confier que ce n'est pas vraiment un mythe. Les déclarations d’amour tout comme les propositions sexuelles vont aussi vite que les tirs de balle au Yémen. Il suffit d’aller au marché pour faire l'objet de deux ou trois déclarations d’amour (normal, ils veulent me persuader de leur acheter leurs bananes) ou d’aller courir une heure à Copacabana en heure de pointe pour avoir le droit à des cœurs dessinés sur le pare-brise, trois/quatre « você é linda » (tu es jolie) et surtout… SURTOUT approximativement 136 mecs te matant explicitement le bunda (j’imagine que le nombre d’accidents à copa doit être élevé, ils paraissent assez vite distraits). Idéal pour la Bridget Jones qui vient de se faire larguer et qui à besoin de se remonter le moral !

Ici, ils n’hésitent pas à mettre le paquet ; une, deux trois couches et retartiner un peu le tout ; et je vous laisse imaginer ce que ça donne dans les novelas, où toutes les émotions sont sur-jouées ! Les brésiliens vivent tout à 200%... ce qui laisse malheureusement peu de place à l’implicite et au mystère. Bref, on est à des années lumières de la délicatesse de Chow Mo-wan et Chan Li-zhen dans ’’In the Mood for Love ». Au Brésil, un petit sourire discret n’est pas rire, rien de mieux qu’une franche rigolade ! Quant aux baisers… ils n’y vont pas de bouche morte.

Embrasser un brésilien peut être une vraie aventure en soi ; expérience non conseillée pour toutes demoiselles mineures, fragiles ou présentant des facteurs aggravants. Attention de ne pas perdre la lèvre inférieure dans l'affaire, pour cause de morsures à répétition ! Mais la salive aurait parait-il des vertus cicatrisantes donc, finalement, vous pouvez peut-être en ressortir en parfaite santé. Une petite machine à laver 60° et la soirée repart de plus belle ! Par ailleurs, il faut avoir l’œil, car ici, l’appareil dentaire jouit d’une certaine popularité, et pas seulement chez les 10-14 ans. Attention donc aux mauvaises surprises. 
(Rien à voir, mais pour une vidéo de quelques minutes sur le baiser réalisé par un israélien, je vous invite à cliquer : http://www.arte.tv/fr/content/tv/02__Universes/U1__Comprendre__le__monde/02-Magazines/18_20CUT_20UP/02_20Emissions/2010/2010.01.19_20Le_20plaisir/02_20VID_20REPORT_20Plaisir/3026484.html#0)


Dans un lieu public, en boîte ou en petit comité, par sécurité, le mâle riche en hormones tout comme la femelle doivent marquer leur territoire… mains sur les fesses, et roulages de pelle s’imposent donc. Je ne pense d'ailleurs pas que « pudicité » se traduise en portugais… Il y a une heure sur la plage, un brésilien devant moi avait littéralement la tête dans les (imposantes) fesses de sa gonzesse (en string) pour lui étaler de l’huile. La base. J’dois avouer, que des fois, avec les copains gringos, on s’amuse bien du spectacle qui s’offre à nous !

Dans leurs approches, certains sont évidemment plus distingués que d’autres… Le pire étant dans les baile funk (je parlerai de ce cas plus tard) où métaphores et poésies ne sont pas pratiques courantes. Dans le genre vulgos, «bonitiiiinha » (avec un regard montrant qu’il est affamé) est pas mal ; mais le plus raffiné qu’on m’ait sorti pour l’instant reste : « pff… Je suis obligé de danser avec toi pour te baiser ? » !
Pourtant, la majorité des jeunes brésiliens vivent chez papai et mamãe ; tant pour des considérations financières que culturelles je suppose. Ce n’est pas donc si facile de ramener à la maison la pêche du soir… tout comme il n’est pas évident pour les « namorados » de se voir tranquillement ! Namorado est un mignon petit mot pour qualifier le « copain », le « mec », dans une relation de long terme, contrairement au ficante  qui n’annonce rien de bien sérieux. Les  ficantes  et namorados se retrouvent donc bien souvent au motel, qui ne se paye pas à la nuit… mais à la minute !  Le plus rapidement donc Monsieur se vide les bourses, le moins il déboursera à la caisse ! Mais, ne cumulons pas les exagérations, il lui arrive d’avoir beaucoup de considération pour Madame… Il lui fera dans ce cas le privilège de lui offrir une nuit entière dans ce temple d’Aphrodite.

 Rassurez-vous pourtant, les cariocas ne sont pas que de vulgaires bêtes de sexe... J'aime à dire que c'est un peuple sentimental  ; je suppose que le soleil, la samba et la religion réchauffent les cœurs brésiliens qui débordent d’amoooour ! 


(Veloso Moreno, Déesse de l'Amour)


Et après tout, recevoir toute l’attention d’hommes viriles ravis d’être en compagnie d’une française - forcément chic et de « Parich » - n’est pas si désagréable, n’est-ce pas ?  

4 commentaires:

  1. Ton père te trouve bien experte en la matière!
    Pour ma part, je ne savais pas que tu étais attirée par les hommes viriles? Prends garde à toi, tu n'es pas une "poupée" riche.

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  2. Aha très bon article qui m'a bien fait rire !!

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  3. Pour compléter Colette, je dirais que tu n'es pas nom plus de "Parich" mais de "Bettonchhh"

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  4. Haha tellement sexy "Betonch". Sache que je ne prétends pas être de Parich.. Souvent, la Bretagne ils ne connaissent pas, donc je dis que j'étudie à Lyon - plus connu car pas mauvais en foot, et surtout, Juninho a joué à l'OL, donc ça leur parle. ^^

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