dimanche 15 avril 2012

Quelques heures de carnaval...




Le son de la batucada résonne déjà et les rayons de soleil m’agressent doucement quand mon téléphone vibre : «  Je suis dans un bloc à Leblon, tu te lèves ? ». Il est 8heures du matin. Je me suis couché quelques heures plus tôt ; j’ignore donc ce message et somnole jusqu’à ne plus résister à la chaleur et à l’envie de me recouvrir de plumes. 

Je jète un petit coup d’œil sur internet pour voir ce que je pourrais bien faire de mes fesses aujourd’hui….  Samba à Leblon ou Samba à Copacabana ?  A Tijuca ou à Gloria ? Réveille-toi et viens t’amuser, Esclaves de Maua, Suce mais ne bois pas, Carmelites, Sans notions, Sympathie est presque amour, Pop-corn dans le miel…. Par quel bloc commencer la journée…enfin...la soirée ?  Finalement, en retenant la leçon de la vieille, on opte pour "Il est petit mais va grandir". Oui, le nom est cool, et on ne veut pas se retrouver comme hier au milieu d’une foule sans fin de gens saouls à se faire marcher sur les pieds… J’enfile ma tenue de la journée, on descend de l’appart et, à l’angle de la rue, un groupe de samba-jazz nous fait la surprise de sa présence… Un délice de commencer la journée  en dansant autour d’un trompettiste brésilien, une Antârtica à la main. Et oui, cette marque de bière a le monopole de la zone sud de Rio pendant le Carnaval, on ne trouve que ça. Business business. Et on a tellement soif que nos canettes sont de véritables tonneaux des Danaïdes. 

Après plusieurs heures à suivre le char du « bloco », à contempler les bundas de belles mulâtres aux rythmes de la samba, à délirer avec des gros tout plein de sueur, à se faire accoster, à manger des « porcarias » (cochonneries en brésilien) et bien sûr à assouvir notre soif, on a déjà un bon coup de barre. Une petite virée à la plage ne serait pas de refus. Je n’ai pas de maillot de bain, mais tout le monde est déjà presque nu de toute façon dans ce pays, allons-y en soutif. Sur le retour, toujours en soutif, on passe au supermarché faire des recharges de cachaça pour ce soir. Même s’il n’y a pas de bloc la nuit, on devrait réussir à trouver une soirée ou deux dans le coin.  Bon, qui fait les caïpirinhas?








Mesdames, en cas d'urgence, brisez la vitre et tirez la  manette. (Elegance et charme carioca)


Parce qu'il vaut mieux toujours en avoir sous le coude, ou plutôt sous l'oreille, les boucles d'oreilles en capote, c'est notre ASTUCE.  


Photos : Max Harris. 






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