«Dans la tendresse, la mimique excessive, dans le catholicisme qui charme nos sens, dans la musique, dans l’allure, la parole, dans les berceuses pour enfants, dans tout ce qui est expression sincère de vie, nous portons quasiment tous la marque de l’influence noire ». Gilberto Freyre
Pourtant, en arrivant à la conférence précédant le concert, une intervenante annonce la couleur du festival :
« Je remercie et j’encourage
cette initiative du Festival Back-2black qui permet, pour une fois, de valoriser la culture noire
dans une perspective moderne, d’intégrer la négritude dans la contemporanéité !
La culture noire au Brésil est en permanence perçue
comme appartenant à la tradition, à l’ «archaïque», réléguée au rang de ce qui appartient au passé, contrairement à la blanchitude, à l’occidentalisme,
qui eux seuls symbolisent la modernité dans la société
brésilienne d’aujourd’hui! »
Il m'est difficile pour l'instant de me prononcer sur la démocratie raciale brésilienne tant le phénomène est complexe, mais de mon expérience, je peux l'affirmer, rien de plus « in » pour de jeunes cariocas d’aller en « boatch » et faire vibrer
son corps au rythme de la musique électronique à Ipanema… « Là-bas, les
garçons sont beaux et intéressants » (selon mes colocs). Pourquoi
intéressants ? Car riches DONC cultivés ! Je grossis un peu le trait, mais
globalement c’est le raisonnement.
J'ai beaucoup aimé cette soirée Back 2
black (= elle a envoyé du faaaaat :), à l'intérieur de l’ancienne gare Leopoldinha, zona Norte de Rio, réaménagée en salle de concert
(avec d'autres petits concerts à l’intérieur des anciens trains, coolos). Au
programme : Asa, Aloe Blacc, et Seu Jorge (célèbre chanteur carioca) suivis de Djs. Les
conditions étaient juste idéales (sauf notre état de fatigue – c’était notre 4ème
soirée d’affilée) ; on était quasiment au premier rang, et étonnement la
salle n’était pas blindée… Aucun pogo, nul besoin de s’aggriper de toutes ses
forces à la barrière devant ou de bourriner dans l’adolescent à ses côtés pour espérer
voir un bout de visage du chanteur.
Asa est géniale sur scène ; humble, douée (chant, danse, trompette, guitare...) et drôle qui plus est. « Où est ce qu’on peut sortir tous ensemble après le concert ? » « LAPAAA ! » répond le public en cœur. Elle comprend « Rapa » et nous invente une chanson sur : « on va sortir à Rapa ce soir ». Dommage.
Asa est géniale sur scène ; humble, douée (chant, danse, trompette, guitare...) et drôle qui plus est. « Où est ce qu’on peut sortir tous ensemble après le concert ? » « LAPAAA ! » répond le public en cœur. Elle comprend « Rapa » et nous invente une chanson sur : « on va sortir à Rapa ce soir ». Dommage.
Le concert d'Aloe Blacc était stylé aussi ; sa soul est funky et étincelante, le show vaut la peine d'être vu, mais un brin de modestie est à mon goût l'ingrédient manquant à sa recette...
Quant à Seu Jorge, ancien gamin
des rues très populaire à Rio, je pensais pas sa musique aussi électro/rock et
éloignée de la samba traditionnelle ; j’ai l’impression que le bonhomme et sa musique ont évolué, et pas forcément dans le bon sens… Il est arrivé sur
scène les yeux défoncés, une clope dans la main droite, une bière dans l’autre - c'était surement pas sa 1ère goutte de la journée. Avant de quitter la scène, il a levé sa bière dans notre direction, c'était un assez bon résumé de son show. Heureusement, il est doué et ses chansons sont connues par tous ici ; donc même un déchet de Seu Jorge, ça passe...
Sur ce, je vous laisse en musique, désolée pour la qualité du son, sa-tu-ra-tion.
PS : Inutile de préciser qu'une fois le pied posé dehors, des gamins noirs nous attendaient en mendiant...
PS : Inutile de préciser qu'une fois le pied posé dehors, des gamins noirs nous attendaient en mendiant...
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